J’ai été invité comme parent-témoin à visiter les usines Blédina. Comment sont fabriqués les petits pots pour nos bébés ? Quelles sont les matières premières utilisées ? Quelle est la composition des petits pots ? Qui mijote les recettes ? Comment sont fabriquées les purées ? ce qu’on voit dans la pub à la télé c’est vrai ? … De la fourche à la fourchette c’est en compagnie de 12 autres parents dont 1 papa et la blogueuse Marie-Bé Futée, que j’ai découvert les dessous des petits pots Blédina…
Première journée « parent-témoin »… d’où viennent les matières premières, quelle est la composition de ces fameux petits pots pour bébé Blédina...
Et oui c’est le commencement de tout, qu’est ce qu’ils mettent dans les petits pots… Des fruits, des légumes, de la viande, du poisson, de l’huile, des aromates…. Ça vient d’où tout ça ?
Nada, responsable qualité et Pierre-Antoine responsable achat matière première de la marque nous ont éveillés sur ce point…
Chez Blédina 21 variétés de fruits sont utilisées, en 2013 des petits nouveaux sont arrivés comme la rhubarbe, la mandarine (il y a même la Blédibox Mandarine) et le cassis en 2014 c’était au tour de la mirabelle, cerise et goyave de se faire transformer en compotes. 85% de ces fruits viennent de France et d’Italie, sinon le reste provient de l’Europe et de l’étranger (tout ne peut se faire en France, l’ananas pousse mieux au Vietnam et la banane en équateur).
Pour les légumes il y en a 15 différents, il pourrait y en avoir plus mais le taux de nitrates est souvent trop important dans certains même en bio. 95% viennent d’Europe et pas mal de France comme par exemple 80% des carottes qui viennent des Landes, les fameuses carottes des sables landaises, les plus sucrées et douces pour bébé.
Il existe 6 types de viandes et 6 de poissons. La viande bovine 100 % Française est labellisée VBF (né, élevé, et abattu en France). La volaille vient de Bretagne. Blédina nous a laissé entendre qu’un 7ième type de viande allait bientôt se faire mettre en pot… (j'hésite entre le canard ou le lapin... et vous ?). Les poissons sont tous sauvages pour diminuer les quantités de dioxine dans la graisse et mettre en avant une meilleure qualité nutritionnelle en étant moins gras. Pêché en pleine mer ils sont labellisés MSC pour une pêche durable évitant la surpêche et limitant l’impact sur l’environnement. Bientôt le label Pole and Line viendra s’y ajouter, une pêche à la ligne pour éviter la capture des petits poissons, tortues…
Les céréales viennent d’Europe.
Le sel vient de Guérande (j'ai vu les sacs dan l'usine c'est bien vrai), et les épices un peu du monde entier évidemment. Les huiles tournesol et colza viennent de France.
Les additifs, les colorants, les conservateurs, il n’y en a pas. Par contre il y a certaines vitamines, acide ascorbique et d’autres molécules qui peuvent être ajoutées selon le cahier des charges, et là je ne sais pas trop d’où elles viennent…
Enfin l’eau toujours filtrées est prélevées au pied de l’usine donc pour les petits pots fabriqués à Brive la Gaillarde c’est de l’eau de la ville qu’il y a dans les purées et compotes.
Un même aliment est produit à plusieurs endroits pour limiter les pertes en cas de perturbations météorologiques. Et oui il faut tout de même 2 500 tonnes de carottes tous les ans et 1500 tonnes de pomme de terre alors il vaut mieux ne pas mettre tous les œufs dans le même panier… Les produits utilisés sont soit frais soit surgelés pour garder le plus de vertus nutritionnelles, les récolter à la bonne saison et préserver au maximum le goût. Il n’y a pas d’appel d’offre mais une vraie relation avec le fournisseur pour une meilleure traçabilité jusqu’à la parcelle. Pour en savoir plus.
Au final c’est du bio ou pas alors ?
Au final un petit pot infantile qu’il soit bio ou non doit répondre a un cahier des charges très strictes avec des seuils en nitrates, en pesticides et autres substances chimico-chimiques à ne pas dépasser, des normes d’hygiènes strictes... Après c’est à l’entreprise elle-même de choisir les moyens qu’elle souhaite pour arriver à fabriquer les petits pots dans ces normes. Le bio c’est une obligation « de moyen », c’est une philosophie, une façon de penser, un art de vivre. L’agriculture bio c’est par exemple faire pousser des fruits, des légumes et d’élever des animaux tout en respectant la terre, l’environnement et les animaux. Mais le bio c’est aussi un certificat qui a un coût nous dit Blédina. La marque a fait le choix d’être le plus proche possible de cette philosophie mais sans payer ce certificat trop onéreux selon la marque. Le taux zéro pesticides, nitrates… est impossible à quantifier. Les nitrates par exemple dans les engrais naturels sont plus élevés que dans les autres engrais. Il est impossible d’avoir des céréales bio (sans pesticides) nous ont-ils dit. Blédina effectue des contrôles plus drastiques que les règlementations en vigueur, les taux sont 5000 fois inférieurs au seuil demandé en bio.
« Derrière chaque produit Blédina il y a un bébé, un futur adulte » nous a dit Nada, responsable qualité Blédina.
Blédina utilise beaucoup de matières premières françaises et essentiellement européennes, en respectant une charte qualité et le cahier des charges de l’alimentation infantile. Ils utilisent le plus possible des moyens naturels et écologiques pour produire les différentes matières premières, il faut 2 à 3 ans à un fournisseur pour atteindre les exigences « qualité Blédina ».
Et parce que voir vaut mieux qu’un long discours, on est parti sur les terres d’Hélène dans son Verger de Montdragon accompagnée de Karine responsable qualité fournisseur chez Blédina.
Les années passées les parents témoins avaient visité des champs de carottes, on aurait pu aussi visiter un abattoir mais pas toujours facile à voir alors pour changer cette année, Blédina nous a fait découvrir les terres de production de 200 tonnes de pommes pour Blédina, le Verger Montdragon.
C’est la directrice Hélène qui nous a fait visiter son verger (après quelques petits gâteaux de mamie, délicieux et évidemment un bon jus de pommes), principalement les plantations de pommiers avec la Golden produite pour Blédina.
En se promenant entre les pommiers, elle nous a expliqué tout le cycle du pommier et de la pomme. Evidemment on voulait connaitre les techniques de protection de la plante… le verger est éco-responsable, ils maitrisent les terres autour avec des sols à géographie particulière, ils utilisent des méthodes biologiques pour respecter l’environnement comme le savon noir contre les pucerons, des méthodes mécaniques comme un arrosage à un moment particulier contre les araignées, un balayage des feuilles au sol contre les tavelures, des filets contre les lapins… et c’est vraiment en dernier recourt si la santé de la plante est en jeu que des matières synthétiques sont utilisées. Lorsque vous vous promenez au milieu de ces pommiers, il y a des herbes multiples et fleurs sauvages au pied des arbres, des papillons et des oiseaux, bref une plantation pas du tout à l’image de kilomètres de pommiers à nus dans la terre pour laisser passer les machines.
Ce sont les Hommes qui doucement récoltent les pommes en limitant les feuilles et autres tiges qui pourraient altérer le goût de la compote. Les pommes sont dans des palox spécifiques et des chambres de stockage spécifiques à Blédina sont utilisés pour que certains traitements mis en place pour d’autres parcelles ne viennent pas contaminer les fruits. Régulièrement des experts Blédina viennent faire des contrôles aléatoires sur les fruits et faire des analyses sur les métaux lourds, les micro-toxiques, le degré Brix (taux de sucre)… Un contrôle total des pommes de l’arbre jusqu’à l’usine…
Un grand merci à Hélène qui nous a transmis avec passion toute l’histoire de son verger et lorsqu’en plus elle nous dit et nous montre qu’on peut sans problème croquer les pommes à pleines dents avec la peau... Comme il faisait super beau nous n’avons pas mis les bottes comme dans la pub mais sinon c’était pareil. Alors ce que vous montre la pub, c’est vrai, enfin tout du moins pour le verger de pommes que j’ai pu voir.
Après toutes les explications sur les matières premières, il faut les mettre en pot…
Deuxième journée « parents-témoins »… dans les coulisses de Blédina… très vite sur le blog...
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